Oeuvre

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Mon autre moi et moi

Virginía Maluk

Mon autre moi et moi - Le message que transmet une oeuvre est-il toujours conscient ou bien exprime t-il le subliminal qui construit à son insu tout être humain au cours de sa vie ? Créer ne serait-il pas dès lors une manière d'approcher cette maxime du philosophe Socrate (470-399 av. J.-C.) inscrite sur le fronton du temple de Delphes dédié au dieu Apollon :"Connais-toi toi-même" ?
Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
  • “"Mon autre moi et moi"”
  • 2012
  • Carborundum, pointe sèche, mixtographie
  • 55 x 37 cm
  • ©

Une interprétation de “Vie dans le miroir”

Cette œuvre répond l'un des deux thèmes imposés par l’organisateur de la Triennale de Bitola (République de Macédoine) "Vie dans le miroir" pour pouvoir participer et figurer au catalogue 2012

Dehors : allusion à Guernica

Je dirais que c’est une œuvre de transition car tous les éléments qui la composent ne semblent pas avoir été assimilés. Comme l’explique Virginia Maluk, les thèmes qu’elles abordent successivement ne l’abandonnent pas et l’incitent à mêler des éléments antérieurs à la nouvelle œuvre créée. Le visage de profil, à gauche de l’image, le prouve, il est en effet extrait d’un autre projet de travail en rapport avec la peinture « Guernica » de Picasso.

Cette estampe se divise dès lors en deux parties : à gauche un référent à une œuvre précédente, à droite le cheminement vers une nouvelle œuvre. Il est fréquent de devoir se délester d’une idée obsessionnelle avant de pouvoir concrétiser une idée beaucoup plus originale et sincère. C’est une sorte de toc de l’artiste dont la prise de conscience permet d’aller plus loin dans la démarche créative.

Dedans : l'homme derrière les barreaux

Le visage d’un homme barbu est obstrué par l'ébauche d’une grille qui n’est pas sans évoquer les grilles d’une prison. Cet homme semble émerger d’une lucarne et regarde vers l’extérieur. Il porte de grandes lunettes rondes imparfaites. Il peut évoquer un personnage de roman d’aventure, par exemple « Le comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas, quand le héros est incarcéré et isolé, mais c’est probablement fortuit. Cette estampe a un point commun avec celle intitulée « Mes autres moi » qui a été réalisée simultanément, il s'agit du thème intrinsèque : la détention ou enfermement intérieur (et non la Vie dans le miroir) L’allusion à « Guernica » n’est par contre ni fortuite ni anodine. L'oeuvre parle en effet clairement d’injustices, de meurtres perpétrés contre des innocents, mais aussi de témoignages au moyen de l’image.

Cet homme regarde, qui plus est il semble impassible : bourreau ? complice ? Ou impuissant : victime lui-même puisque derrière des barreaux ? C’est un thème récurrent, citons l’exemple de « Agressé, Agresseur » eau-forte de David Contreras, réalisée en 2010, qui traite également de l’ambivalence des personnages.

Cécile Bouscayrol

7ème Triennale de Bitola, République de Macédoine 2012


Catalogue de la 7ème Triennale de Bitola 2012, République de Macédoine

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