Vache urbaine allant paître
Paul Ssendagire
Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
- “Vache urbaine allant paître ”
- 2006
- Xylographie
- 35,9 x 19 cm
- ©
Avec humour, Paul Ssendagire personnalise une vache. Elle porte des chaussures effilées à petits talons, est parée d'une boucle d'oreille. L'ambiance est allègre et sympathique. La vache est un personnage traditionnel des contes indo iraniens et représente le plus souvent la femme dans sa vie quotidienne. La vache fut substituée par d'autres personnages selon les convenances et mentalités des conteurs, par exemple chez les arabes dans "Le Khalila et Dimna", puis chez les européens dans "Le roman de renard".
Cette vache a le pelage brun et de longues cornes. Son mouvement de tête apporte une note désinvolte. La scène est charmante, imitant à merveille un sentiment d'insouciance propre à la jeunesse ou a la naïveté. Elle présage d'une suite plus ou moins ironique, drôle. C'est toujours l'humour, même dans les situations les plus embarrassantes, qui motivent ce type de représentations. Cette caractéristique définissant la ligne spirituelle de ces œuvres n'a pas échappé à Paul Ssendagire qui en tire avantage.
Si l'interprétation de la scène est instantanée, l'histoire, elle, malgré les réminiscences culturelles, est à inventer. Ainsi, Paul Ssendagire préserve cette indispensable part de liberté qui fait de son spectateur un spectateur participatif. La propension à l'imaginaire de chacun permet des variantes infinies et, selon nos envies, ouvre la voie vers une morale qui n'a en rien perdu ni de sa finalité, ni de sa saveur, à la manière d'un homme aussi désabusé que Jean de La Fontaine. Je vous suggère que vous amusez à rêver la scène suivante...