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Serie Portraits - Portrait 7

Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
  • “Portrait”
  • 2013
  • Crayon, gouache
  • 76 x 61 cm
  • ©

Une forme, humaine, sur un fond complètement neutre, corps sans bras... dégradé... enfermé dans un hâle de soumission ou de modestie, ou comme s'il était en gestation ou encore dans le ventre de sa mère... attendant, absent... de là l'économie du fond qui se fait presque redondant et qui permet le protagoniste indispensable, à cette forme sur le point de disparaître.

Le traitement du visage et en second lieu celui du vêtement, s'il est conforme à la même formule des exercices antérieurs, dorénavant montre un signe moins urgent, là la violence du traitement s’achève par une variété de touche, une atmosphère d’intimité, elle convertit le personnage en un etre qui préfère l’anonymat. Accoutumé au silence, « ses affaires » l’amènent à rester dans un curieux mutisme.

L’artiste parait se rendre à cette projection tonale, carte de modulations, qui exhorte un consensus pour s’ériger en visage, avec une voix et un tempérament propre. Dans la pratique de l’exercice, l’artiste préfère pas ne pas se s’user, c’est comme s’il peignait une révélation, la rencontre avec le personnage se fait grace au hasard, et ses modalités, c’est une rencontre sans bruit, chargée de formalité, un artiste et des personnages « parlent seuls » en un lieu inconnu, comme s’ils étaient complices.

Sur les plis de son visage flotte une membrane lustrée et fine, faite de glaçures de pigments à l’eau. Cette glaçure est une base blanche, dont l’exécution précède celle du visage qui est fait aux crayons de couleur, la perception psychologique nous dit le contraire, l’affect obtenu nous conseille de mentir à notre système nerveux, c’est plus authentique de le voir ainsi. Cette membrane qui, en état d’apesanteur flotte, sur le paysage de ce visage, a la qualité d’une carnation, dans laquelle elle apparaît, comme si le monde réparait pour la première fois.

Des mouvements occupés à la justification, congelés, cet être obéit à une biologie élémentaire, concentrée en elle-même, son métabolisme est arbitraire, et il paraîtrait être captif de l’indécision, la secousse d’être vivant l’accable, si la vérité n’était qu’il s’est accoutumé à ne pas avoir de préférences, si une vie est d’une seule pièce et se digère un avenir brillant, il lui suffit de caresser ce destin, dont l’astuce est de remédier à une félicité endimanchée.

Le visage semble dessiné seulement par la lumière, une lumière qui se dilue ou qui jaillit comme si c’était une lumière liquide, qui goûte en un jeu transitoire, qui disparaît, à peine regarde, annonçant le geste de la bouche, que nous voyons encastrée en elle-même, froncée, comme un orifice mystérieux, ce qui lui confère un caractère génital, comme une blague irritante qui perturbe… Cette bouche extraordinaire, insoutenable, audacieuse, aller, par où on détruit, apporte une force centripète, tout le visage… me rappelle des images de saints en extase, aliénés, abandonnés à une passion délirante, d’une sévérité érotique et contradictoire.

Alejandro Guzmán Lorca - Artista Visual

Postedby Alejandro Guzmán Lorca

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