Mondes paralleles
Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
- “Mondes parallèles ”
- 2011
- Huile et détrempe sur toile
- 146x114 cm
- ©
La composition contient des réminiscences de la peinture italienne du XVIème siècle : le paysage qu fond (la forme des grands arbres qui signifie le jardin secret et les fontaines d’abondance et de prospérité), de telle manière que la femme pourrait être une Vierge (toutefois elle ne l’est pas puisqu’elle transcende la réalité) translucide et étincelante.
Cette jeune femme porte un vêtement blanc typique de la Renaissance en Europe, héritée de la mode grecque, et qui connaitra un regain sous le Directoire français. Elle est le sujet principal mais, coupant une feuille de papier dans le tronc, elle nous transporte au pays des rêves.
Un léger vent qui amène des copeaux de neige (fragments brillant qui confère sa magie à la scène). On ne sait pas si c’est l’aube ou le crépuscule car le jour est clair tandis que brille la lune. l’arbre est dépourvu d’anneaux concentriques, nous ne pouvons connaître son âge.
Les ciseaux est l’objet le plus actuel, leur forme ronde leur confère un attribut pacifique comme pour ceux qui sont confiés aux enfants. Nous sommes dans un conte.
Nous pourrions également développer une signification sous-jacente relative à la préservation de l’environnement. CB
Comment devons-nous percevoir votre peinture, pur imaginaire ou sens caché ?
Votre lecture de cette oeuvre coincide pleinement avec la mienne, cependant j’ajouterais qu’effectivement elle est dans un environnement en danger assise sur un araucaria millénaire qui a été coupé, tandis qu’elle coupe la toile, le support du tableau afin que les atomes cachés dans la matière volent s’unir avec les planètes du système solaire. C’est l’aube ou le crépuscule, cela revient au même, le temps et l’espace sont déjà des dimensions indépendantes. La figure centrale exprime une “Ataraxie”qui dépasse l’évènementiel, une sensation de sérénité, au-delà des problèmes contingents, c’est ce que prétend transmettre l’oeuvre.
La “Cité idéale” fut l’un des grands rêves des artistes urbanistes de la Renaissance, cette oeuvre se situe au sein de ces projets. La scène est dominée par une typique “madone italienne”, qui dessine sur un papier un “nautile” symbole du “Nombre d’or” de la proportion de la beauté de la règle d’or”. Elle et un personnage caché derrière les volets d'une fenêtre à droite du tableau sont les seuls à être proportionnels à l’environnement. Les touristes abondent autour de la femme et ils parcourent la “Cité Idéale” à une échelle qui les rend tout petits face au projet avorté de reproduire le modèle de la République grecque. En arrière-plan, une fois de plus, l'avion s'écrase sur les tours de Manhattan, symbole de la parfaite ville contemporaine?
Jose García Chibarro