Le village au printemps
Alejandro Silva
Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
- “Le village au printemps”
- 2008
- Xylographie
- 55 x 70 cm
- ©
« Le thème sied aux poètes qui parlent de tendresse, de la maison où il fait bon vivre, du chat sur le rebord de la fenêtre. C'est ce que nous conte Alejandro Silva entremêlant maisons, fleurs, visages et oiseaux. Il y a même un crocodile pour nous rappeler que l'imaginaire participe à l'équilibre de nos vies. Tout est lié, rien n'est inutile. Le bonheur ne fait qu'un et c'est l'affaire de tous.
Le graphisme si particulier d'Alejandro Silva se détache, blanc, sur l'encre noir. Le village est encadré comme un souvenir qu'il fait bon regarder : visage ensoleillé aux bras qui enlacent et deviennent l'eau vive, doigts de pied en éventail pour invitent au plaisir : "Carpe diem", la vie est bien trop courte pour se prendre tout à fait au sérieux.
Que voilà une ravissante manière de nous inviter à la paix ! »
La gravure peut être en noir et blanc et raconter l’essentiel. Elle peut aussi se parer de couleurs et créer l’ambiance : jaune et vert pour célébrer le printemps et assouvir nos envies de lumière. Alejandro les a choisi très pures : jaune qui ravive, vert qui égaye. Le ciel encore chargé de pluie n’attend que l’instant propice à la fraîcheur du bleu. Le graveur a préparer ses encres, souples et fluides. Le rouleau dépose sur la plaque l’encre qui pétille et brillera longtemps. Une plaque pour le noir, une pour le jaune, une autre pour le vert, au fur et à mesure sont placées sur le papier et les couches successives déposées jusqu’à obtenir l’image désirée. Et pour achever son oeuvre, l’artiste délimite d’un trait le tableau à contempler. C.B.
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
Victor Hugo (1802-1885), Extrait du poème Printemps, Recueil Toute la lyre