Visions de l anaconda

Campana

• “Visions de l'anaconda”
• 2010
• Xylographie
• 45 x 65 cm
• ©

De Campana, Victor Femenias écrit qu'il démontre “une grande virtuosité technique et une maîtrise des couleurs”. Quand un artiste complimente un autre artiste, c'est presque une consécration (qui souvent annonce celle unanime de la communauté artistique) On peut se sentir en harmonie avec soi-meme pour avoir pu exprimer sa créativité avec authenticité. La maîtrise technique participe dans les xylographies de Campana, l'objectif n'étant pas l'oeuvre elle-même mais plutôt le processus vers elle, puisque les xylographies ont toutes été réalisées à matrice perdue. Le tirage est réalisé en petites quantités. Pourquoi répéter ? Pour continuer, l'artiste réalise un nouvel ouvrage, “commencements sans fin” comme le disent les Sphibidos auxquels son art se réfère.

Malgré une supposée apparence infantile, ses techniques de dessin sont de grande complexité, notamment elles peuplent et protègent tous les espaces. Dans Les Visions de l'Anaconda, le graphisme pénètre dans l'image telle une vague. Ainsi, il n'est pas limité par les bords du support. Il provient du monde extérieur et se fixe sur le papier, tout en pouvant s'étendre à l'extérieur. Campana répond aux exigences des artistes Sphibidos, lesquels doivent maintenir un équilibre entre les éléments positifs et négatifs. Dans ce sens, les formes colorées apparaissent profilées en un geste parfait, révélant le haut niveau de concentration de l'artiste au moment de créer son oeuvre. Chaque forme est réalisée au rythme de la respiration de son créateur. Le travail n'impose pas de limites à l'imagination.

Cecile Bouscayrol