7ème Triennale de Bitola - République de Macédoine
La Triennale d’Art Graphique de Bitola est organisée conjointement avec le Ministère de la Culture et le Musée et Institut de Bitola. Son Directeur Artistique se nomme Vlado Goreski.
© Vlado Goreski Rafik, directeur artistique de la Triennale de Bitola
Vlado Goreski a étudié au Centre International d’Arts Graphique de Llujana, en Slovénie. Il pratique la gravure et la peinture. Il écrit et développe des scénographies. Il est membre de plusieurs jurys internationaux. En 2010, il présente dix graveurs macédoniens lors de la Triennale de Chamalières, en France, alors que 15 graveurs de la région de Valparaiso sont invités à participer grâce à la coordination de Cécile Bouscayrol. Deux ans plus tard, les artistes chiliens répondent à la convocation lancée par la République de Macédoine en vue de participer à la 7ème Triennale.
Les artistes chiliens ont réalisé ou proposé chacun deux œuvres choisies répondant aux thèmes imposés pour participer à la 7ème Triennale. Les œuvres ont été soumises à sélection en avril/mai. La participation chilienne a été validée avec enthousiasme par nos partenaires macédoniens.
Onze artistes chiliens ont réalisé leurs estampes spécialement pour la Triennale de Bitola. Sept autres ont proposé des estampes récentes. Toutes les estampes interprètent les thèmes « Océans et constellation d’étoile » ou/et « Vie dans le miroir » Forte de 36 œuvres, la proposition chilienne démontre la volonté d’exister des artistes sur la scène culturelle internationale.
18 artistes chiliens participent à la 7ème Triennale de Bitola
Œuvres créées pour la Triennale de Bitola
© Virginía Vizcaíno
Avec ses gravures intitulées Nuageux vents fébriles du Sud-Ouest et Plus au Sud ce n’est pas le Sud mais l’Est, Virginia Vizcaino démontre une maîtrise technique sans égal. Sa longue expérience lui permet de guider son intuition et de transcrire ses sentiments par des effets de matières novateurs et expressifs. Ainsi dans l’un, la constellation est d’un bleu profond tandis que des vapeurs d’eau s’exhalent de l’océan, dans l’autre des éclats blancs dessinent l’écume d’une vague gigantesque qui s’élève au mouvement phénoménal de la baleine dont jusqu’au grain de peau est simulé. Ces œuvres sont de véritables odes à la vie, interprétation majestueuse d’un thème que Virginia Vizcaino s’est totalement approprié.
© Cristian Castillo
L’interprétation que Cristian Castillo a donné du thème « Océans et constellation d’étoiles » est tout à fait originale. La constellation en effet est au final devenue prétexte à élaborer une scène d’intérieur extérieur. Cette constellation constituée de nombreuses étoiles à cinq branches -le pentagramme- ressemble à un papier peint collé sur un mur tandis que les personnages ont des activités d’extérieur : couple sur un cycle dans L’adieu au poète, ou couple sous un parapluie dans Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir. Finalement, cette interprétation singulière cache une histoire bien différente dans un jeu de mise en scène intrigant.
© Virginía Maluk
Les estampes de Virginia Maluk ne sont pas moins attrayantes. Il semble que la première, au titre éloquent de Mon autre moi et moi, encore imprégné de recherches antérieures ait préparé la deuxième. Cette seconde estampe Mes autres moi est particulièrement énigmatique car l’authenticité avec laquelle Virginia Maluk l’a traitée est totale. Elle associe avec habileté les spécificités des techniques utilisées dans un esprit soucieux de respecter l’environnement. Les couleurs gris bleutés de ces estampes leur confèrent en outre une atmosphère spécifique, résultat des investigations et expérimentations de l’artiste.
© Daniel Lagos
Daniel Lagos a, quant à lui, imaginé deux scènes de fête. Les noctambules sont enveloppés d’un ciel bleu nuit teinté de rose. La baie de Valparaiso orange se détache sur ce rose dans un effet de perspective. Les gens attroupés regardent au loin le feu d’artifice simulés par des boules et des spirales tracées dans un geste libre et amusé. C’est la magie du monotype qui jaillit de l’instant présent dans une spontanéité délectable. L’un des monotypes Pénombre I est plus sombres que l’autre, probablement exécuté le premier, le passage du rouleau moins chargé en encre engendre un second tirage Contact astral plus léger. Les figures sont composées de traits de lumière : encre arrachée au support dans un geste habile et rapide.
© Tamara Valdovino
Une profonde concentration intérieure a guidé Tamara Valdovino qui propose deux aquatintes invitant au voyage dans un espace intersidéral. La Rencontre cosmique met en scène une lune qui flotte sur une nébuleuse -la colophane a créé l’effet de matière propice à l’ambiance insolite -, cette lune presque personnalisée regarde vers l’immensité de l’univers, dialoguant avec d’autres astres et constellations. Une nouvelle rencontre révèle une lune dominant l’océan qui semble veiller sur lui ; les poussières d’étoiles forment autour d’elle une sorte de chevelure figure féminine, à moins qu’il ne s’agisse d’une ouverture céleste, les vapeurs d’eau émanant de l’océan se diffusant dans le ciel étoilé. Il émane de ces deux gravures une impression de bien être.
© Andrea Beiza
Andrea Beiza explore les fonds marins osant deux xylographies à matrice perdue de dimension 35 x 35 cm. La matrice en forme de disque transforme la gravure en une fenêtre image ronde, hublot de quelque navire, et qui met le spectateur en double position. Par la feuille de papier rectangulaire sur laquelle a été imprimée la gravure, il pénètre dans un lieu intérieur. Et en regardant la gravure, il s’échappe vers l’extérieur, témoin d’un univers marin auquel il n’appartient pas. Les êtres marins ont une couleur claire se détachant sur un fond obscur qui en signifie la profondeur. La constellation est évoquée là avec subtilité par juste quelques points (très éloignés) et de fines lignes traçant les signes du zodiaques. Les titres : Volans, Hydrus, noms des constellations évoqués, participent à la beauté de ces deux gravures.
© David Contreras
David Contreras aborde le thème « Vie dans le miroir » par la réminiscence qui appelle à se souvenir. A cette notion philosophique Platon associe l’idée de souvenir incomplet qui oblige à se re-souvenir au fur et à mesure de perceptions successives. N’est pas absente de cette notion l’hypothèse des vies antérieures. Mais peut-être ne s’agit-il là en réalité que d’une allusions joyeuse à l’artiste belge René Magritte ? Le décalage entre le discours et la réalité donne au discours un ton d’ironie. Le profil dessiné rappelle en conséquence surtout celui du célèbre Hitchcock « le maître du suspense » (13 août 1899 - 29 avril 1980). Le style des gravures de David Contreras ont en commun avec le metteur en scène anglais le questionnement sur le rôle du citoyen dans la société, l’amenant à être complice du meurtrier. Ces deux lithographies Miroir noir et Miroir blanc placent le spectateur face à lui-même.
© Antonella R. Auda
Ennemis de l’Etat est une œuvre surprenante à la fois par l’impression de simplicité d’exécution qu’elle suggère que par le répertoire critique auquel elle semble appartenir. Placée dans le répertoire très varié de l’artiste Antonella R. Auda, c’est une sérigraphie particulièrement intéressante. Elle paraît avoir été créée dans un geste instantané et spontané. De là probablement tient-elle son fort impact. L’empreinte rouge interpelle, de même que l’image inédite des fourmis, ainsi que les deux morceaux de papiers beiges. L’intuition précise de l’artiste en a fait une œuvre singulière, unique, savoureuse. Son titre incrémente la sensation de critique sociale sous-jacente. Dommage qu’Antonella R. Auda n’est pas pu réaliser son pendant à cette œuvre délectable ! L’aquatinte et pointe sèche Boréal est aux antipodes. Cette constellation se rapproche des interprétations de l’époque médiévale qui ont été représentées jusque dans les châteaux du désert de Jordanie.
© Marco Antonio Sepúlveda
Les xylographies de Marco Antonio Sepulveda sont fascinantes. Elles ont l’apparente simplicité des œuvres que les artistes ont parfaites dans une recherche d’harmonie. L’artiste est attentif aux moindres détails : les silhouettes gracieuses, détails précis et soigné. Le travail de contraste entre le vide et le plein, le blanc et le noir, correspond parfaitement aux spécificités d’une xylographie qui n’a que faire des empreintes d’entailles nées de la gouge. L’œuvre fait corps avec l’esprit de l’artiste qui donne à l’amour du travail un rôle renouvelé. La concentration est l’un des éléments primordiale dans la réalisation de telles œuvres, rappelant les philosophies asiatiques .Le papier sur lequel elles sont imprimées est d’ailleurs très fin, ainsi le faisait les maîtres de l’estampe japonaise. L’humour s’associe à ce merveilleux travail de « Zoo humain » en série de Portraits journaliers et maximes Par la bouche meurt le poisson.
© Gladys Figueroa
Les deux gravures de Gladys Figueroa sont l’une xylographie et linographie, l’autre xylographie, toutes deux Sans Titre. La construction de l’image a été consciemment construite, jeu entre la constellation et l’objet associé. Les flots sont seulement évoqués. La constellation a été répliquée dans les deux œuvres. Elle est composée d’une myriade de points blancs qui contrastent avec l’encre noire, et des lignes imaginaires du globe. Cette conception iconographique évoque le voyage, elle relie l’image à l’histoire du Chili : navigation à l’astrolabe nécessitant une connaissance précise des constellations avant de découvrir des Amériques. La mise en abîme place le spectateur à l’intérieur même d’un navire, il regarde l’autre voilier à travers le hublot. Ce voilier est-il réel ? Ou bien n’est-ce qu’un songe : fragile bateau de papier voguant sur les vagues ? Tout comme ce poisson emporté dans la nacelle d’une mongolfière qui n’existe pas ?
© Christian Carrillo
La symbolique des œuvres de Christian Carrillo amène à cheminer dans les méandres de la Foi. 1=1=1 est une eau-forte énigmatique. Une femme est vêtue d’un long voile orné de croix, une none semble t-il. Elle fait face à une autre femme nue, son reflet dans le miroir. Qui est-elle en réalité ? La deuxième gravure de Christian Carrillo est encore plus troublante. Il s’agit en effet cette fois d’un homme au torse nu, à la longue chevelure –à moins que ce ne soit un voile-, paré d’une simple croix. Le titre Toi mon reflet est sans équivoque, cet homme fait face à lui-même. Le reflet qu’il renvoie est étonnement différent : l’homme est barbu, porte la également une croix identique, est vêtu du même voile de none dessiné dans la gravure précédente. Il semble que l’image reflétée veuille en dire davantage : constat social ? Parole biblique ? Moi qui suis nu devant toi vêtu, je suis ton égal.
Œuvres récentes imprimées pour la Triennale de Bitola
© Roberto Acosta
Roberto Acosta a créé plusieurs œuvres dont il nous présente Œuvre II et Œuvre III. Ces xylographies (80 x 60cm) sont de facture magistrale. Elles résultent d’une pratique intense et d’une patience amoureuse. Le bois a été gravé lentement jusqu’à ce que le geste se délie et prenne son envol. La fragmentation des formes fait surgir du néant des figures humaines surréelles. L’espace est saturé : les vides sont remplis d’un tramage qui sature la vue. Les personnages masculins, imposants, sont attablés, ils semblent tournoyer comme des esprits insatisfaits, les assiettes sont pleines, les verres n’ont pas été vidés. L’œuvre III présente deux visages d’homme, l’un de face au crane dégagé, l’autre de profil -sorte de médaille- avec un large cou dont les nerfs sont saillants. Il se dégage de ces gravures une impression de puissance. Cette impression cache une toute autre interprétation, réfléchie et sincère, critique d’un épicurisme stérile et indifférent aux difficultés d’autrui.
© Victor Maturana
Tous les autres I et Ce que je suis pour les autres sont des xylographies qui mettent en scène des objets de la vie quotidienne. Victor Maturana leur confère une présence presque symbolique : ces collants sont vides tels des pantins accrochés au porte-manteau. Ils ont perdu leur substance et communiquent une impression d’absence. Ces pantins n’ont d’ailleurs pas de tête, ils sont dépersonnalisés. Dans Tous les autres I, sur le « collant » se surajoute l’image en dégradé de gris de la ville : Valparaiso, tandis que dans Ce que je suis pour les autres c’est un buste de femme qui a été surimprimé dans une louche (allusion érotique) Les bandes parallèles sur cette poitrine féminine est une récurrence de l’art cinétique et aux illusions d’optique qui caractérisent ce mouvement fondé sur l’esthétique du mouvement. La vie est une mascarade, ces deux gravures en traduisent l’absurdité avec une pointe d’humour.
© Luisa Ayala
Luisa Ayala propose deux lithographies Exode derrière le miroir et Vol. Le dessin esquissé des corps simule le mouvement. L’image sobre est pourtant violente, assortie au mot « Exode » A quoi sert le miroir ? Est-ce un révélateur de vérités ? Ces estampes ne font pas de concession à l’esthétique, elles transmettent leur message avec franchise. Il y a un corps, dont on devine le squelette, coincé entre deux masses obscures et qui voudrait s’élancer au travers du miroir. A ses pieds des silhouettes noires marchent. A l’horizon s’estompe une foule inaccessible. Serait-ce un esprit en quête de liberté ? Dans Vol, les deux personnages ou plutôt pictogrammes semblent tomber à l’eau, sorte d’Icare et son père incapables de maîtriser leur destin. En rapprochant ces deux lithographies du thème « Vie dans le miroir », Luisa Ayala leur confère une vocation de témoins.
© Claudia Gaete
Les deux œuvres Sans Titre de petites dimensions de Claudia Gaete expriment chacune des idées fort différentes. L’une transmet un sentiment tandis que l’autre appartient au registre des archives historiques. Aucune n’a de titre laissant ainsi aux interprétations du spectateur un champs totalement libre. Le personnage gracile, nu, maintenu prisonnier par des liens, se recroqueville sur lui-même dans une expression de souffrance. Cette eau-forte porte les traces de l’acide, elle est en outre en relief (sorte de bas-relief) C’est une œuvre très expressive et belle. La deuxième révèle l’esprit observateur de sa créatrice, il s’agit en effet d’une tour de garde d’où l’on pouvait observer le déplacement des bateaux approchant la cote. Cette gravure est un témoignage d’un temps passé. Le traitement à l’aquatinte du ciel est révélateur du style de Claudia Gaete, empreint d’une grande finesse et discrétion.
© Johanna Cofré
Johanna Cofré a réalisé ces deux lithographies lors de son séjour à Cuba. Les rivières vont en perdant leur profondeur représente une sorte de poupée mécanique tombée à l’eau sous un ciel étoilé. Cette poupée est reliée à un faisceau qui peut-être la maintient en vie ou l’empêche de se noyer. Quand tu t’oublies tu te convertis est plus complexe, le personnage est doté d’une double mécanique, corps bicéphale. Là aussi, cette mécanique est reliée à des faisceaux. Un lien terminé d’une main à chaque bout passe entre les deux tetes et relie ces mécaniques à la fois à la terre et à l’eau. L’idée de mécanique n’est pas sans rappeler le travail de l’artiste mexicaine Frida Kahlo. Elle s’associe à l’expression de souffrance d’une vie enfermé dans un corps qui maintient enfermé. Les titres singuliers concourent à donner du sens à ces belles lithographies.
© Orielle Bernal
Le travail d’Orielle Bernal interroge. Ses lithographies Plus loin que tes yeux ou Frontières du moi appellent à la conscience. Il y a sous-jacent une sorte de réprimande. Ces œuvres sont mystiques. Dans Plus loin que tes yeux, l’individu n’a pas d’identité. Il semble pris dans une spirale ascensionnelle qui l’aspire vers le haut. Au-dessus de sa tête s’ouvrent les cieux parsemés de comètes (en forme de têtards, symboles de vie) Depuis son cœur s’ouvre un éventail sur lequel figure aussi un cœur -dont la forme est celle du cœur de Jésus dans l’iconographie chrétienne- C’est une image allégorique qui invite à avoir conscience de nos actes (ils nous définissent) Elle veut transmettre le sens des responsabilités tout en étant porteuse d’espérance. L’estampe Les frontières du moi est plus négative, notamment parce que les personnages sont entassés, coincés, dans l’espace réduit du rectangle intérieur. Le dessin gribouillé, strié, qui se détache sur des zones d’ombre, traduit un sentiment de peur. Il fait référence à la détresse humaine, à ce que l’on ne peut surpasser, marquant clairement les limites qui échappent au contrôle des êtres humains. C’est un appel à l’humilité.
© Gabriela Robin
Les techniques de William Hayter continue de fasciner les amoureux de la gravure contemporaine. Gabriela Robin est l’une de ces ferventes praticiennes. La pratique de ces techniques amènent à jouer avec le hasard : les couleurs sont apposées subtilement et c’est un enchantement. C’est ainsi que Elles ne sont jamais semblables – distorsion I et II sont nées à la fois d’une compétence théorique et d’une intuition ludique. Le travail d’abstraction permet des variantes illimitées, la trace ouvrant un espace créatif qui met l’imagination en éveil. Naît une impression de flottement fait de scepticisme et d’humeur. Le fond est jaune, chaleureux. Les formes serpentent jusqu’aux bord du papier, contenues, comme prises sous la loupe du microscope. Etrangement séduisant !
7ème Triennale de Bitola, les estampes du Chili
Virginia Vizcaino : Nuageux vents fébriles du Sud-Ouest, Plus au Sud ce n’est pas le Sud mais l’Est, Cristian Carillo : L’adieu au poète, Je peux écrire les vers les plus tristes ce soir, Virginia Maluk : Mon autre moi et moi, Mes autres moi, Daniel Lagos : Pénombre I, Contact astral, Tamara Valdovino : Rencontre cosmique, Une nouvelle rencontre, Andrea Beiza : Volans, Hydrus, David Contreras : Miroir noir, Miroir blanc, Antonella R. Auda : Ennemis de l’Etat, Boréal, Marco Antonio Sepulveda : Portraits journaliers, Par la bouche meurt le poisson, Gladys Figueroa : Sans Titre (x2), Christian Carrillo : 1=1=1, Toi mon reflet, Roberto Acosta : Œuvre II et Œuvre III, Luisa Ayala : Exode derrière le miroir, Vol, Claudia Gaete : Sans Titre (x2), Johanna Cofré : Les rivières vont en perdant leur profondeur, Quand tu t’oublies tu te convertis, Orielle Bernal : Plus loin que tes yeux, Frontières du moi, Gabriela Robin : Elles ne sont jamais semblables – distorsion I et II.
La Délégation au catalogue p.92 à 100
La publication d'une délégation dans un catalogue de niveau international favorise le développement de nouveaux liens. Les artistes travaillent à affirmer leur trajectoire professionnelle, mais aussi à fortifier l'image de leur nation parce qu'ils sont toujours présentés avec leur nationalité. Ils ne sont pas seulement des artistes qui concourent, ils sont les citoyens d'un Etat. C'est également un baromètre qui indique un certain degré de culture. En ce sens, je sens que les artistes Chiliens souhaiteraient s'exprimer davantage. La volonté de participer des artiste est révélatrice : ils cherchent des iconographies originales, amplifient leurs connaissances techniques, organisent des rencontres pour diffuser. Ce dynamisme m'a donné envie d'être solidaire.
Cécile Bouscayrol - Coordinatrice ONG France Partage