Mauro Basaez
Registre et contexte de l'œuvre
"L'artiste pur, abstraitement considéré comme tel, est quelque chose de complètement amoral.”
Jacques Maritain, "Art et Scolastique" Editeur "Club de Lectores", Buenos Aires 1972
Mauro Basaez © 2006 Au caniveau
Amoral se dit d'une personne ou d'un travail humain. Quand le terme se réfère à un individu, on le qualifie ainsi comme dépourvu de sens moral. D'autre part, quand il s'applique à une œuvre d'art, on dit que son propos pressent d'une fin morale.
Objectifs
Observer objectivement les visualisations du christianisme pour décortiquer et réorganiser ses contenus avec l'intention, peut-être, de décoder le système religieux visuel, dans lequel est rendu hommage à l'art comme matière du corps et non comme matière d'une divinité, est la principale raison qui me motive à théoriser l'objectivité de l'appareil sacré.
Avec cela en tête j'entreprends une recherche des possibles causes qui incitent l'observateur à donner une valeur aux objets qui nous entourent. Pour cela, j'expose une œuvre sculpturale projetée l'action d'art, dans le but d'enquêter sur les valeurs qui déterminent le regard d'un individu.
Ce qui veut dire que les influences qui imprègnent le sujet et qui le conditionnent dans un sens socioculturel de ce qui est observé, surtout dans le domaine religieux. Cela implique, l'idée d'une “Valise de valeurs”, dans lequel elles se trouvent et se nourrissent principalement de trois éléments qui déterminent l'apparence.
- Les antécédents historiques : ceux qui avec le temps dictent la culture d'un peuple.
- Le contexte : dont l'influence est déterminée pour les événements cycliques et culturels d'un lieu.
- “[ADN]oide” [1]: qui est lié à l'héritage, la formation familiale et les coutumes micro sectaires.
Mauro Basaez © 2007 Paragenèse
A partir de cette problématique et de son lien ponctuel avec l'imagerie chrétienne -point où je m'excuse de devoir enquêter sur la force de l'image-objet- soit dit en passant, le but n'est pas à remettre en question la foi, mais plutôt, à travers une série d'exercices, de renforcer la théorie animiste de la croyance.
À cette fin, je propose des œuvres qui mettent en évidence un questionnement rhétorique, afin de poser la question suivante : qu'est-ce que l'observateur perçoit en l'objet d'art?
[1] Ci-après, néologisme d'ADN pouridentifier la portabilité d'un contenu génétique par le regard.
Fondements
L'image n'est pas visible optiquement, mais perçue de l'imaginaire. Une sorte de banque d'images qui est activée à l'écoute du mot associé à l'image.
De cette façon, ce qui est observé agit comme le liant de la mémoire et les visualisations universelles, donnant comme résultat une nouvelle forme d'observer externalisé et projetés dans le langage d'un autre. Dans ce cas, mon œuvre.
Mauro Basaez © 2009 Sans titre – Action artistique ; Photos Sebastian Varas
À cette fin, je travaille avec l'iconographie chrétienne, de petits tournants à ses éléments de décontextualisation de l'image, de l'objectivité et de la valeur, sans aucune intention d'attaquer, mais plutôt d'interroger, afin de permettre d'activer en l'observateur les images qui ont influencé sa vie. Cela pour faire place à un sens avoué de l'oeuvre (voir ce que vous voulez sur elle), indépendamment de l'intention de celui qui, en premier lieu, a déclenché ces mémoires (le montage).
Pour cela, j'appelle à une décomposition visuelle des éléments inhérents à la foi, dont la prégnance [1] culturelle et des valeurs, est héritée de l'histoire, environnement et famille.
De cette manière, le spectateur contemple l'œuvre, métaphoriquement, comme une photographie à laquelle il manque des pixels, dont les espaces blancs sont cachés par la moyenne qui l'entoure. C'est à dire, la propre expérience personnel crée son propre langage de ce qu'il voit, interprétant à ses yeux l'œuvre, sans la nécessité que quelqu'un d'autre lui dise que voir.
De sorte que, ces exercices dépendent aussi de son propre contexte et des langages utilisés pour exprimer les idées. En ce qui concerne mon approche, longer l'irrévérence et le sarcasme, dans le but de provoquer chez le spectateur le sentiment de ne pas savoir clairement si elle plait, ou non
[1] Prégnance. Loi de la Psychologie de la Forme. Se dit que ce qui est perçu est prégnant quand suite à une description verbale commune il peut être reconnu.
CONCLUSION
Donc: “¿A qui appartient la photographie? ¿Au sujet (photographié)?, ¿Au photographe? ¿Peut-être que le paysage lui-même est une sorte de prêt accordé au propriétaire?”. [1]
Mauro Basaez © 2008 Primitiva
Dans notre cas, ¿A qui appartient l'œuvre? ¿Au sujet (de l'appropriation de l'image collective)?, ¿A l'artiste? ¿Au cas où l'œuvre ne fait pas partie des éléments visuels de l'imaginaire universel adopté par l'auteur?
Maintenant, il est certain, comme les individualités de l'homme, que toutes les personnes cherchent un support dans lequel inscrire les traits qui caractérisent sa personnalité.
Chacun voit ce qu'il veut voir dans l'œuvre d'art...
Alors, à travers les trois lignes directrices que je propose, l'histoire, le contexte et le facteur héréditaire, que l'Homme porte en lui " une valise de valeurs ", avec l'éducation socioculturelle du sacré, j'essaie, comme but ultime, à travers une série de constructions et installations de jouer avec le contenu de " valises de valeurs " de qui contemple l'objet-image.
Le but de ces exercices, ne prétend pas interroger la foi à travers la problématique des images sacrées, non plus de couvrir d'évoquer la réalité irréfutable de la foi chrétienne en fonction de l'image-objet. Par ailleurs, à travers eux, il s'agit plus de renforcer la théorie animiste fétiche de la foi catholique, où le fidèle est instruit au moyen de la figuration du Christ, des saints et de la Vierge ; amenant ces trois mêmes, à avoir, en particulier en Amérique latine une importance.
[1] Barthes, Roland. La Cámara Lúcida (pág. 44), Note sur la Photographie.
Résumé de biographie
Académique
- Dessinateur graphique.
- Maîtrise en art, UNIVERSITE DE PLAYA ANCHA.
- Profeseur d'Etat d'Art visuel, UNIVERSITE ANDRES BELLO
Professionnel
- Atelier d'art digital pour PME.
- Assistant de l'atelier de fondition et sculpture du cursus de maîtrise l'Université de Playa Ancha.
- Diseñador gráfico de "El Mercurio de Valparaíso".
Expositions collectives
2012 Sélectionné au XXXIV Concours d'Art Jeune de l'U. de Valparaiso.
2010 Galerie de l'hotel “Sheraton Miramar” de Viña del Mar, faisant partie des activités du II Forum Universel des Cultures de Valparaiso 2010.
2010 Musée “La Ligua” de La Ligua.
2010 Galerie “La Sebastiana” de la fundation Pablo Neruda.
2010 Galerie Hotel Santa Cruz, VI région.
Mauro Basaez © 2009 Néobaroque métissé contemporain
2009 VII Biennale de la Céramique de Viña del Mar
2009 Centre de Développement Culturel de la Municipalité de Valparaiso.
2009 Sélectionné à l'Annuel de l'Art de l'U. de Playa Ancha.
2009 Galerie Artium de Santiago.
2006 et 2007 Exposition de l'atelier de l'Université de Playa Ancha.
2008 Galerie “La Sebastiana” de la fondation Pablo Neruda.
2009 Galerie “La Sebastiana” de la fondation Pablo Neruda.
2008 Salle Carlos Hermosilla de la Mun. de Viña del Mar, atelier de Céramique.
Prix
2009 Primé lors du XXXI Concours Arte Joven de l'U. de Valparaiso avec "Néobaroque metissé contemporain.